Nicolas Ruelle, Je me souviens, 2018, 81 x 130 cm
Lignes de crête. Comme on émerge de la vague. Etouffé. Bras d'étoile vivante. Qui étreint ce qui reste. Arc-bouté aux cicatrices. Blanches, sanglantes. Un instant la terre hérissée. Le prisme se précise, effet de microscope. Les accélérations floues. Impossibles à retenir. Mémoire lichen. Notes agglomérées. Effet de concentration. Dans cet horizon urbain. Qui se fond. Strates minuscules. Géantes. Qui soulèvent, découvrent. Les origines. Convoquer tous les éléments. Redessiner la carte. Surrection. Coulées de boue et d'éclairs. Siècles et heures. En résumé. Prisme des saisons. A jamais éloigné. Profondeurs. La montagne couronnée. Parée de ses plaies. Les chemins invisibles. Où tout se tord, se confond. Pour mieux se perdre. Labyrinthe des éléments. Tu es ce ciel. Ces roches. L'horizon s'éploie. Pour disparaître. La muraille illusoire. A l'unisson. Les séismes invisibles. Si présents. Hantés de noir. Nos Ithaques. Battus par l'écume. Ballet angélique. Sauver ce qui a toujours été. Tu suis les courbes minuscules. Etagements précaires. Blottis. Parmi la déchirure. Fondatrice. Ce que naître veut dire. Car la fin. Les oublis. Convoquer l'immensité. Les dévorations nourricières. Fixer le glissement. Comme on arrête les secondes. Ce pourrait être là. Ou ailleurs. Visions en miniature. Qui précèdent les basculements. Puisque tout se fondra. Dans l'élémentaire. Vestiges émeraude, grenat. Se forger une cartographie. Comme on retisse les fragments. Archéologie de soi. Franchir les barrières. L'interdit. Mettre les mots. Les déclinaisons inédites. Partir, revenir. Les arrachements. Blason d'ancrage. S'inventer. Nos montagnes. Nos gouffres. Orphelins du rêve. La signature impossible. Qui te constitue. Repousser les limites. S'approprier l'autre. Noces.
© georges festa - 12.2018
site de Nicolas Ruelle : http://nicolasruelle.com/