© georges.festa - 11.2019
Océaniques
Pris au piège. Le dallage familier. Comme autant de monts, d'aspérités. Qui t'invite à la danse. A l'oubli. Le regard serpente. Toucher du doigt. L'humide, le visqueux. Tout ce puzzle. Fait de poids secrets, d'ancrages mobiles. Secondes et millénaires. En flottaison. Les traces. De tous ceux qui t'ont précédé. Ici et là. Géographies minuscules. Grossissement de lacs, de fleuves. Pierres corps. Déposés au hasard. Charriés. Ce qui reste. Du limon. Après l'éruption. Les floraisons. Peuple d'atomes. Tapis. En immersion. Les mosaïques nébuleuses. Quand les surfaces se perdent. Chevauchements, copulations. Cortèges, fosses. Tout autour. Les trois masques. Et si les surfaces. Grilles plaquées sur le désordre. Comme pour conjurer. Le prochain soulèvement. Les vestiges urbains. Quand la mémoire fouille, reconstitue. Ce que la marée délaisse. Refuse. Au bout de la route. Reflux. Changement de formes. A l'échelle du millionnième. Camps en réduction. Lorsque la raison s'affole, domine. Les agrégats ordinaires. Mers invisibles. Tenir dans sa main. Pluies vengeresses. Nourricières. Regards du chaman. Qui devine. Epouse. Vitrail rose, gris. Terre achéropite. Qui déroule ses méandres. T'invite. Trinité noire. Dévorant le cadre. Ce déferlement. Combien d'ors. De rires. Irradié de musique. Danse avec les vivants. Sur la ligne rouge. Iconique. Car il n'est pas de sens. Quand la logique échappe. Cène paradoxale. Faite d'unions dissemblables. Stèles aux anonymes. Royaumes d'ici bas. Les résurrections. Aubes, envols. Qui ont vu. Attendu. Rassemblés. Une dernière fois. A jamais. Quand le fleuve reprendra sa course. Quand les haines et les pardons. Envers du décor. Coquilles, pieds. Ecailles, mâchoires. L'alphabet énigmatique. Notes, phrases. Mise en pièces. Comme on conjure la disparition. Nos cortèges.
© georges festa - 11.2019
musique : Gesaffelstein, Aleph, 2013
à D.L.
à D.L.