© David Apikian, série "City," 1997
Dans le viseur. Au point exact. Où l'horizon tranche. Où les logiques se tordent. Regard métamorphique. De jouissance. Ou de mort. Chaque élément tisse sa toile. Infini en fusion. Quand les particules s'accélèrent. S'arrachent au réel. Trop réel. Pellicules en condensation. Gouffre tapissé. Dans les ailes de l'ange. Ici tu n'es plus. Et tu es tout. Démultiplier. Pour une ultime naissance. C'est alors. Dans ce tournoiement lire une équivalence. Absolue, irrémédiable. Les atterrissages. Hors sol. Roue d'éternité. Dont chaque branche est l'étoile. Les soleils cannibales. Au plus profond de la matière. Résumé de l'histoire du monde. Stèles, camps, cimes. L'œil satellite. Machine à démesurer. Les étagements impossibles. Fuyants. Car il n'est ni arrivée, ni fin. Tonalités de la structure. Qui se joue des nombres. Les mille et un livres. Les mille et un signes. Ground zero. Où l'un est le multiple. Convoquer une dernière fois. Sommations de l'aube. Enième partie d'échecs. En coupe stratigraphique. Au plus près de la geste. Vertiges d'Ulysse.
© georges festa - 11.2015
musique : Erkki-Sven Tüür, Dedication, for cello and piano, 1990
David Apikian
Exposition collective "Chroniques"
Bastille Design Center, Paris
Vernissage 12 novembre 2015